Les excellentes performances des Zèbres sont-elles vraiment si surprenantes ? Ou est-ce une évolution logique ? Et dans quelle mesure peut-on considérer le Sporting parmi les prétendants au titre ? Analysons cela ensemble...

Un départ de rêve

Cette saison, Charleroi a connu un départ en boulet de canon. Les joueurs de Belhocine ont réalisé un début de compétition historique, avec 6 victoires en 6 matchs et 18 points sur 18 : une copie parfaite. Les trois derniers matchs ont été un peu plus difficiles, avec un point sur six et une élimination en Ligue Europa, mais Charleroi est toujours en tête du classement de Pro League. Ce petit relâchement était probablement inévitable, mais il n'enlève rien à la crainte que les Zèbres inspirent désormais à toutes les équipes du haut de tableau. En tout cas, leurs prestations depuis le début de saison sont impressionnantes.

Une croissance constante

La patte de l'entraîneur, et ancien joueur, Karim Belhocine se fait sentir partout. Belhocine est un coach pragmatique, qui sait exactement ce que son équipe peut faire... et ce qu'elle ne peut pas faire. Cela crée de la clarté et surtout de la confiance. L'efficacité devant le but est presque parfaite et cela ne peut pas être que le fruit du hasard. La différence la plus importante avec « l’ancien » Charleroi est sans aucun doute sa stabilité. Il n'y a pas si longtemps, le Sporting était une équipe qui attirait des joueurs certes, mais qui perdait également beaucoup d'éléments chaque année. Ce n'est plus le cas sous Belhocine. La patience et la confiance dans la classe intrinsèque des joueurs est désormais payante pour le club.  Il suffit de penser à des joueurs comme Rezaei et Morioka. Les combinaisons entrevues sur le terrain respirent désormais une confiance mutuelle et aveugle.

Pas de romantisme, mais du réalisme

La patience est donc devenue payante. Pas de dépenses irrationnelles pour des pseudo-vedettes, mais des investissements réfléchis dans la jeunesse, avec un accent mis sur la fidélité avec les joueurs déjà en place. Charleroi n'est clairement pas l'endroit pour voir du football champagne. Karim Belhocine était avant tout un joueur efficace, sans fioritures. Cela se voit maintenant sur toute son équipe. La base du Sporting est un bloc défensif solide. Grâce à ce bloc bien en place, des éléments offensifs peuvent montrer leurs talents créatifs en toute liberté cette saison.

Cette belle alchimie semble prometteuse. Les Zèbres ne vont pas tarder à planer. Mais vont-ils commencer à clignoter ?

Quiconque les voit jouer aura du mal à croire que l'équipe est à peine à la septième place en termes de valeur marchande (29,9 millions d'euros). Ainsi, un bon collectif, ou encore mieux la « magie », dépasse les chiffres secs. Cela donne souvent lieu à des contes de fées qui durent plus longtemps que quelques semaines.

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