Les hommes de Roberto Martinez trônent au sommet du classement mondial depuis trois ans, mais ils échouent systématiquement aux portes de la gloire dans les grands tournois. En demi-finale du Mondial 2018, les Diables ont essuyé une terrible défaite 1-0 contre la France, future championne du monde, suivie cet été d’un nouvel échec 2-1 contre l’Italie, en quart de finale de l’Euro.

Vincent Kompany a pris sa retraite, tandis que Jan Vertonghen et Toby Alderweireld sont respectivement âgés de 34 et 32 ans. Axel Witsel a lui aussi soufflé sa 32e bougie, tandis que Kevin De Bruyne et Eden Hazard ont tous passé le cap des 30 ans.

La Coupe du monde 2022 offrira une dernière chance à cette génération dorée pour démontrer l’étendue de son potentiel et remporter un trophée. Les Diables peuvent-ils aller au bout ? Betway paris foot enquête.

Des abysses vers le sommet

media En 2000, la Belgique est retenue comme co-organisatrice du Championnat d’Europe. Le tournoi vire toutefois au drame, puisque l’équipe nationale est éliminée dès la phase de groupe. Les instances footballistiques du pays se réunissent alors d’urgence et élaborent un plan d’action en vue de redresser la barre.

Elles ont fait appel à quatre grandes universités pour analyser les données de 1 500 matchs de jeunes, avant de remanier en profondeur les fondements du football belge. Michel Sablon, directeur technique de l’équipe nationale, convainc alors tous les clubs belges de suivre ses recommandations, notamment l’abandon pur et simple du 4-4-2 rigide au profit d’un 4-3-3 plus modulable.

Les efforts semblent porter leurs fruits

En 2009, même si la Belgique se traînait à la 66e place du classement FIFA, les équipes d’âge étaient en plein essor.

En l’espace de neuf ans, la Belgique a gravi 65 échelons pour s’emparer de la tête du classement. La décision de repenser la structure du football national a ainsi été largement confortée.

Un cortège de superstars

Peuplé d’à peine 11 millions d’habitants, le plat pays a jailli du néant et a acquis le statut de géant du football en s’appuyant sur plusieurs des meilleurs joueurs du monde. Courtois, Kompany, Vertonghen, Alderweireld et Witsel forment une charnière extrêmement solide.

De Bruyne est incontestablement le meilleur meneur de jeu de la planète, et lors de son passage à Chelsea, Hazard était considéré comme l’un des meilleurs attaquants du moment, tandis que Lukaku est récemment devenu le joueur le plus cher de l’histoire. Ajoutez à cela un Carrasco et un Mertens, et vous obtenez une équipe incroyablement talentueuse.

Un collectif soudé

La camaraderie règne entre les Diables. Ils ont grandi ensemble et sont tous de bons amis. C’est d’autant plus remarquable lorsque l’on sait que la Belgique possède trois langues nationales et des identités régionales très différentes. Pourtant, l’équipe dirigée par l’Espagnol Roberto Martinez affiche une belle cohésion.

Un modèle de régularité

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La Belgique a fait preuve d’une grande régularité ces dernières années. Lors des campagnes de qualification pour les grands tournois, les Belges écrasent souvent leurs adversaires, mais deux petites défaites en phase finale leur ont laissé un goût amer.

Lors de la demi-finale du Mondial contre la France en 2018, les Diables avaient 65 % de possession de balle, mais ils ne sont pas parvenus à trouver la faille. Kompany a pris sa retraite après le tournoi, affaiblissant ainsi les capacités défensives de l’équipe.

Cet été, ils se sont également inclinés face à la Squadra Azzurra, future championne d’Europe. Lors de cette défaite 2-1, la blessure d’Hazard, qui a manqué le match, et la rupture de ligaments de De Bruyne, qui a visiblement souffert tout au long de la rencontre, ont entraîné un manque de dynamisme offensif.

Des outsiders fascinants

Les joueurs belges doivent désormais se ressaisir après cette cruelle défaite et tenter de décrocher la victoire au Qatar, l’année prochaine. Ils sont déjà en tête de leur groupe de qualification et semblent assurés de disputer le tournoi… mais pourront-ils vraiment soulever la coupe ?

Leur cote de victoire est actuellement de 12/1 chez Betway. La Belgique se positionne donc derrière le Brésil, la France, l’Angleterre, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et l’Argentine. La lutte s’annonce d’ores et déjà acharnée.

Pourtant, les Diables Rouges possèdent toutes les qualités nécessaires pour battre n’importe quelle équipe et mettre fin à une longue disette de trophées.

Martinez doit lâcher les attaquants

Des jeunes de talent se distinguent sur le terrain, comme Youri Tielemans et Jérémy Doku, mais la Belgique s’appuiera surtout sur sa vieille garde. Le principal point faible reste la défense.

Alderweireld, Vertonghen et Vermaelen totalisent ensemble 101 ans, et leurs adversaires pourraient exploiter leur manque de vitesse et de mobilité. Heureusement, Courtois reste l’un des meilleurs gardiens du monde, tandis que Witsel et Tielemans jouent bien leur rôle défensif. Thomas Meunier et Thorgan Hazard assurent quant à eux une certaine puissance athlétique dans les grands espaces.

Martinez devra s’efforcer de resserrer les lignes défensives, mais la Belgique aurait peut-être tout intérêt à laisser tomber la prudence et à prendre des risques pour tenter de battre ses adversaires dans des matchs ouverts et excitants.

Entre réussite et échec, il n’y a que des blessures

S’ils sont tous alignés, De Bruyne, Hazard et Lukaku sont capables de pulvériser n’importe quelle défense du monde. La Belgique pourrait certainement atteindre son objectif et remporter la Coupe du monde 2022, mais elle aura besoin de chance du côté des blessures.

Leur principale faiblesse reste la pauvreté du banc. Le onze de départ est exceptionnel. Les réservistes sont, en revanche, nettement moins performants. Si la Belgique parvient à aligner ses meilleurs joueurs à la Coupe du monde 2022, l’équipe la mieux classée au monde pourrait enfin décrocher le titre qu’elle convoite tant.