Bien qu'il ait signé pour les Seagulls de manière permanente en 2018, les réglementations relatives aux permis de travail l'ont empêché de jouer pour eux.

Il s'est lancé dans une série de prêts en Belgique, avant que la sortie du Royaume-Uni de l'UE en janvier n'entraîne l'introduction d'une nouvelle législation permettant à Tau de travailler en Angleterre. 

L'international sud-africain a raconté toute l'histoire à Betway Paris Foot. 

Comment se passe votre séjour à Brighton depuis votre arrivée en janvier ? 

Les choses s'améliorent de jour en jour pour moi ici. 

Je n'ai pas beaucoup joué au football, mais je m'habitue à la vie en Angleterre et au football anglais. Les choses deviennent de plus en plus faciles au fur et à mesure. 

On avait l'impression que votre carrière à Brighton était compromise avant que les règlements ne changent après le Brexit. Pouvez-vous expliquer ce qui s'est passé ? 

J'ai toujours été en contact avec Brighton, j'ai cherché différentes façons de venir les rejoindre. Même si j'étais prêté en Belgique, ils sont toujours restés en contact avec moi et ont continué à me faire confiance. 

J'aurais pu obtenir un permis de travail si mon équipe nationale (Afrique du Sud) avait fait de bons résultats. Il fallait qu'elle soit dans le top 50 du classement mondial pendant deux ans, mais cela ne s'est pas produit. 

Finalement, le Brexit est entré en vigueur et m'a permis de venir plus facilement. J'attendais depuis longtemps que quelque chose change et j'ai fini par apprendre que cela allait me permettre de venir en Angleterre. 

J'ai toujours gardé la foi que cela arriverait un jour et j'ai sauté sur l'occasion quand elle s'est présentée, même si j'étais en plein milieu de la saison avec mon club d’Anderlecht.

media Crédit image : Brighton and Hove Albion F.C.

En grandissant en Afrique du Sud, avez-vous toujours rêvé de jouer en Premier League ? 

En Afrique du Sud, les gens suivent de près la Premier League, alors bien sûr, jouer ici est un rêve. 

Des joueurs ont déjà joué ici par le passé, comme Steven Pienaar, qui a été très en vue. Les amateurs de football du pays connaissent très bien la Premier League. Ils aiment regarder et soutenir leurs équipes préférées. 

C'est très important pour le pays d'avoir des joueurs qui jouent dans les plus grands championnats du monde. Être un joueur sud-africain en Premier League est une grande fierté. 

Je ne veux pas dénigrer le championnat national d'Afrique du Sud, qui est d'un niveau élevé, mais le fait que les joueurs évoluent dans les divisions les plus compétitives aide vraiment l'équipe nationale à se développer. 

Quelles sont les principales différences entre le football en Afrique du Sud et en Angleterre ? 

Je n'ai pas beaucoup joué au football en Angleterre, il m'est donc difficile de vous donner une réponse complète, mais on remarque qu'il n'y a pas de match facile en Angleterre. 

C'est un véritable défi de faire partie d'une équipe qui aborde un match en s'attendant à le gagner. N'importe qui peut battre n'importe qui à n'importe quel moment. 

J'ai joué la plupart de mes matchs en FA Cup, et même des équipes de ligue inférieure cherchent à vous battre et à aller plus loin que vous. Cela se produit aussi en Afrique du Sud et en Belgique, mais c'est vraiment flagrant en Angleterre. 

Le football anglais est-il plus physique que ce à quoi vous étiez habitué ? 

J'ai 27 ans, il n'est donc pas aussi facile pour moi de prendre rapidement de la masse que pour un jeune de 20 ans !

 Cela dépend de l'équipe pour laquelle vous jouez et de son style de jeu, mais en général je pense que c'est plus une question de force mentale que de force physique. Votre taille peut jouer un rôle dans certaines situations, mais le jeu ne se résume pas aux corners et aux coups francs, où vous devez être grand. 

En tant qu'attaquant, j’ai besoin de toucher le ballon et d’être dans une équipe qui joue vers l’avant. Jouer à Brighton me convient bien, car nous pratiquons un football rapide et offensif et nous voulons avoir une bonne possession du ballon. 

Bien sûr, je vais à la salle de sport et je travaille sur mon physique, mais c'est avant tout une question de confiance en votre bonne maîtrise des choses. 

En quoi le temps que vous avez passé en Belgique a-t-il été important pour votre développement en tant que joueur ? 

Pour moi, c'était mon développement en tant que personne autant qu'en tant que footballeur.

En quittant l'Afrique du Sud, j'avais besoin d'un endroit où je pourrais couper les ponts avec mon pays et m'habituer à cette nouvelle vie. 

J'avais besoin de m'adapter à une nourriture différente, à un climat différent, à une culture différente et à un style de football différent.

Jouer en Belgique m'a donné un bon aperçu de ce qu'est l'Europe. J'ai passé du temps avec de bonnes équipes, de bons joueurs et dans de bons vestiaires. 

Je n'ai jamais vraiment souffert de blessures, donc je jouais beaucoup. Tout dans cette expérience en Belgique m'a aidé à m'adapter à un nouveau mode de vie et au football. 

Dans quelle mesure le fait de travailler sous la direction de Vincent Kompany à Anderlecht vous a-t-il aidé à vous préparer à la Premier League ? 

Quand je suis arrivé à Anderlecht, il m'a dit qu'il allait m'aider à apprendre tout ce qu'il faut savoir sur la Premier League. Et il en a toujours été ainsi. On sent qu'il a été un grand capitaine. Il est très professionnel et ses messages sont très clairs. 

Il m'a dit qu'il avait joué en Premier League et qu'il savait donc de quoi il parlait. Ce seul message vous donne la confiance nécessaire pour croire à ce qu'il vous dit. 

Il essayait toujours de partager ses connaissances avec moi, me poussant à atteindre un meilleur niveau. Même s'il était manager d'Anderlecht, il voulait m'aider à m'améliorer individuellement, en tant que joueur. 

media Crédit image : Brighton and Hove Albion F.C.

À l'Union SG, lors de la saison 2018/19, vous avez battu Genk et Anderlecht avant de perdre en demi-finale de la Croky Cup. Quel souvenir gardez-vous de cette expérience ? 

C'était une très belle expérience. 

À l'époque, nous étions déçus de ne pas aller encore plus loin. L'entraîneur, Luca Elsner, croyait beaucoup en nous et nous étions très ambitieux. C'était une toute nouvelle équipe, mais nous étions bons et nous nous améliorions rapidement. 

Nous avons perdu contre Malines en demi-finale - nous avons perdu à domicile et fait match nul à l'extérieur. Mais les victoires contre Anderlecht et Genk ont été des expériences extraordinaires. 

La coupe de Belgique était également prise très au sérieux par ces équipes. 

Lorsque j'ai joué contre ces deux équipes, nous avons toujours joué en formant une équipe aussi solide que possible, même si cela tombait pendant une période chargée. 

Les matchs de coupe sont empreints d'histoire. Ce n'est pas pour rien que vous m'avez interrogé à ce sujet aujourd'hui - cela vous donne des souvenirs que vous n'oubliez pas. 

Il y a des gars de l'Union avec qui j'ai noué des liens cette année-là, et nous sommes toujours en contact étroit les uns avec les autres. Cette course à la victoire en Coupe de Belgique est l'une des principales raisons pour lesquelles nous sommes si proches les uns des autres. 

C'était aussi un moment spécial pour l'Union en tant que club. Un tel parcours est synonyme d'argent et de succès, et si nous l'avions remporté, nous aurions eu l'avantage de nous qualifier pour l'Europa League. 

C’est aussi pour cette raison que les coupes nationales sont si importantes. 

Vous attendez-vous à ce que d'autres talents de classe mondiale émergent de Belgique dans les années à venir ? 

Oui, des gars comme Jeremy Doku (cf : il a été transféré à Rennes en Octobre 2020) montrent à quel point il y a du talent en Belgique en ce moment. 

Lorsque votre équipe nationale compte des joueurs comme Kevin de Bruyne et Romelu Lukaku, vous pouvez vous attendre à ce que la barre soit placée très haut. 

Je pense qu'il y a une marge de progression, mais c’est un bon championnat pour se préparer à la Premier League, à la Bundesliga ou encore à la Liga...