Parier sur le cyclisme, c'est rechercher la pépite, l'outsider qui peut surprendre. Car si les athlètes de classe mondiale tels que Wout van Aert, Mathieu van der Poel et Tadej Pogacar sont souvent les premiers à franchir la ligne, ils ne gagnent évidemment pas toutes les courses. Pour ceux qui parviennent à choisir le bon outsider au bon moment, le jackpot est au rendez-vous.

Le week-end d'ouverture est déjà derrière nous, mais il reste encore beaucoup de moments de beauté à venir. Des routes de gravier blanc de la Strade Bianche au terrain de jeu de Remco Evenepoel appelé Liège-Bastogne-Liège, tous les yeux du monde cycliste seront tournés vers ces grands classiques dans les mois à venir. La question qui se pose est la suivante : quels sont les outsiders que l'on peut s'attendre à voir au premier plan ?

En route pour l'Italie

La Strade Bianche n'en est qu'à sa 18e édition, mais pour beaucoup, elle est déjà le sixième monument du cyclisme. De l'avis général, un grand nom tire toujours la paille la plus longue, Julian Alaphilippe, Wout van Aert, Mathieu van der Poel, Tadej Pogacar et Thomas Pidcock ayant successivement pris la tête de la course depuis 2018. Celui qui pourrait rejoindre cette guirlande de coureurs de haut standing cette année est Maxim Van Gils. Le puncheur de Lotto Dstny réalise un début de saison fantastique et a déjà prouvé l'an dernier qu'il savait bien gérer une course difficile.

Deux semaines plus tard, un peu plus au nord de l'Italie, le premier monument est à l'ordre du jour : Le Milan-Sanremo. Celui qui survivra au Poggio pourrait triompher, comme Jasper Stuyven en 2021 grâce à une échappée bien programmée. Mais peut-être que cela se reproduira dans le département... Si c'est le cas, le maître coureur Pello Bilbao, coéquipier de Matej Mohoric chez Bahrain-Victorious, est certainement un bon prétendant.

La préparation du TourAvant le Tour des Flandres, quatre classiques du World Tour se déroulent en Belgique, avec une première course de sprinteurs, la classique Brugge-De Panne. Les meilleurs sprinteurs comme Jasper Philipsen, Tim Merlier et Fabio Jakobsen sont les grands favoris, mais il y a toujours une chance que quelqu'un d'inhabituel s'échappe du sprint. Pour cela, il faut avoir de bonnes jambes et le cran nécessaire, nous pensons notamment à Anthony Turgis (Total Energies).

Comme la Strade, la E3 Saxo Classic est une course de grand spectacle. Le palmarès, en revanche, montre qu'il est important d'être fort et rapide. Le fait que l'expérimenté Oliver Naesen n'ait eu qu'à battre Wout van Aert au sprint dans l'Omloop fait de lui un outsider dangereux. Deux jours plus tard, à Gand-Wevelgem, ce rôle pourrait bien être réservé au renard paresseux Søren Kragh Andersen. En effet, c'est soit un sprinteur fort qui gagne, soit quelqu'un qui se détache du groupe de tête au moment opportun.

Dwars door Vlaanderen est avant tout une classique dans laquelle les coureurs de deuxième ligne peuvent rêver du plus haut échafaudage. Prenons l'exemple de Stefan Küng: le coureur suisse est toujours au rendez-vous dans les grandes courses, mais il n'a jamais écrit de classique sur son nom. La répétition générale du Tour sera-t-elle son heure de gloire ?

Qui battra les deux grands ?Les courses les plus importantes pour Mathieu van der Poel et Wout van Aert sont probablement le Tour des Flandres et le Paris-Roubaix. Sans malchance, ils semblent presque les seuls candidats dans le Tour, où tout le monde finit toujours par se placer. Néanmoins, pour citer quelques outsiders, nous mettons en avant deux grands noms qui ont déjà battu ce monument : Kasper Asgreen et Alberto Bettiol.

Que Paris-Roubaix soit une reprise pour "WVA", pour "MVDP" ou pour les deux, il est de notoriété publique que la liste des favoris dans l'enfer du Nord est beaucoup plus longue. L'un des outsiders est le coureur local Rémi Cavagna. Il dispose d'un moteur énorme, mais il échoue souvent parce parfois il donne trop d'impulsion en début de course et qu'il est ensuite lâché dans une montée. Il n'y a pas de tels altimètres ici, et la tâche de Cavagna est donc claire : partir tôt et maintenir la cadence.

Le triptyque ardennaisEnfin, trois autres courses prestigieuses se déroulent dans la deuxième quinzaine d'avril : l'Amstel Gold Race, la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège. Dans le Limbourg néerlandais, les classiques et les grimpeurs se croisent et les coureurs polyvalents s'imposent souvent. Le champion olympique Richard Carapaz fait partie des quelques prétendants.

La Flèche Wallonne accueille également un coureur du sud : Juan Ayuso. Lors de sa première participation, l'Espagnol de 21 ans n'a pas franchi la ligne d'arrivée sur la Muur van Hoei, mais il a récemment fait bonne impression dans les montées les plus raides et peut compter sur les conseils des anciens vainqueurs Tadej Pogacar et Marc Hirschi au sein de l'équipe UAE Team Emirates.

La finale liégeoise du printemps n'est normalement marquée en rouge que par les grimpeurs et les coureurs du nom de Wout van Aert, mais cette année, Mathieu van der Poel retente sa chance. Cela ne semble pas être son parcours, mais lors de sa première et unique participation en 2020, il a terminé à une belle sixième place. Bien qu'il ne fasse pas partie des grands favoris, le champion du monde ne descendra sans doute pas dans les Ardennes pour un rôle de l'ombre....